Déclarations de l’OMS et de l’UNESCO, Stratégie Nationale de Santé Sexuelle (2017-2030), circulaires ministérielles… De nombreux textes tentent de donner un cadre à l’éducation à la sexualité. Ceux-ci l’envisagent dans une approche positive, holistique, inclusive et intégrative, avec comme enjeu le bien-être sexuel à tous les âges de la vie.

Au-delà de ces déclarations d’intentions, la réalité est plus complexe : nous assistons à la mise en place de diverses tentatives individuelles ou institutionnelles, ponctuelles ou structurées. Est-il nécessaire de rassembler ces projets et ces différentes actions dans une perspective plus globale ?

Nous pouvons faire le constat de difficultés d’applications sur le terrain qui entravent la mise en œuvre de l’éducation à la sexualité. Peut-on analyser les moteurs et les freins à la mise en place des projets et des actions d’éducation à la sexualité dans nos institutions ?

L’éducation à la sexualité se concrétise et se démocratise à travers les médias : essais, bandes dessinées, vidéos ou bien encore réseaux sociaux. Les ressources existent donc pour les publics qui cherchent des informations en matière de sexualité : adolescent·e·s, parents, couples, personnes âgées, personnes en situation de handicap… Comment apprendre à utiliser ces ressources avec discernement ?

Face à une multitude d’informations parfois contradictoires, il y a un premier enjeu de connaissance et de coordination de ces ressources. N’est-ce pas l’accompagnement par un⋅e professionnel·le formé·e qui peut permettre de transformer ces informations en éducation ?

Un second enjeu est celui du questionnement éthique : peut-on interroger les différents moyens de s’informer sur la sexualité et leur bien-fondé ? Sur quels principes et fondements pouvons-nous nous appuyer pour développer une réflexion autour des actions d’accompagnement individuel et/ou d’éducation collective, réflexion répondant aux enjeux sociétaux actuels ?

Le Cifres vous convie à cette journée organisée en deux temps : des interventions d’expert·e·s lors de la matinée, et des ateliers participatifs l’après-midi, pour construire ensemble des pratiques innovantes et plus inclusives.