Développer des compétences de savoirs (être, faire, VAS) par rapport à cette problématique afin d’accueillir et d’accompagner les jeunes dans un processus de résilience.

Savoir être

Questionner nos représentations par rapport à la problématique de la sexualité

• • • • Sortir la sexualité de la sphère privée, (la nôtre) pour la discuter dans la sphère publique (celle des jeunes)
      • Être à l’écoute de nos ressentis sur la thématique et pouvoir faire retomber nos préjugés souvent inscrits dans nos histoires privées et familiales

Déconstruire un modèle stéréotypé afin d’être à l’écoute d’une autre « normalité »

• • • • Dans le prolongement de nos représentations s’adresser à notre jugement moral pour le revisiter dans la perspective actuelle et les changements sociétaux
      • Élaborer une réflexion vers une approche moins clivée de nos modèles (vie affective et sexuelle, celle vécue et celle rencontrée dans le cadre professionnel)

Situer le jeune dans son parcours familial, environnemental, éducatif, culturel, …

• • • • Le jeune auteur ou mis en cause est avant tout un adolescent avec un parcours singulier et cette singularité doit être connue afin d’appréhender sa situation dans son contexte.
      • Être à l’écoute des maux du jeune, de son éventuel statut de victime non reconnu encore, lui permettre par les mots de se réapproprier son identité et de se reconstruire.
      • Favoriser une transformation dans l’attitude par rapport à ses schémas biaisés par une «injonction» d’une sexualité sans tabou ni limite, (rôle de la pornographie) révélatrice d’une iniquité dans les rapports sociaux de genre et dans la construction d’un modèle familial et de couple.
      • Insuffler par l’intermédiaire de groupes de paroles une compréhension d’une autre réalité sur laquelle ils peuvent agir, une fois appropriée cette réalité.

Outils pédagogiques

• • • Poser les mots de la sexualité, sous forme de brainstorming permet à chacun, chacune de se situer au sujet d’une thématique intime et privée dans laquelle se mêlent nos représentations de la sphère publique.
    • Soulever dans un deuxième temps nos ressentis afin que nos préjugés s’estompent et qu’une forme de neutralité puisse germer afin de prendre en charge les jeunes.
    • S’assurer que chacun-chacune, à la fin de ce premier temps, soit en accord avec le processus en cours et surtout avec son vécu à l’aide d’un mini questionnaire. (Évaluation orale)

Savoirs de vie affective et sexuelle (VAS)

• • • Définition de l’éducation à la sexualité (Vie affective et sexuelle) : ce qui est fait ou pas ? pourquoi ? les freins, les leurs, ceux des familles, des institutions.
    • Aborder les questions des sexualités adolescentes actuelles et des changements récents (Au-delà d’hétéro, d’homo et de bi sexualité, visiter les nouveaux concepts: Queer, Transgenre, Agenre, Asexuel, Pansexuel, ou encore le polyamour).
    • Définir la santé sexuelle, la resituer dans le cœur de la problématique en jeu.
    • Définir ce qui correspond à l’idée que nous nous faisons d’une sexualité « normale » à l’adolescence.
    • Réfléchir à nos codes moraux. Où placer le curseur ? et selon quelles normes ? par rapport à notre jugement moral pouvoir évaluer sa capacité à dépasser ses propres croyances et/ou réticences (conscientes ou enfouies) pour protéger les droits des individus.

Savoir-faire

• • • Travailler sur un cas concret basé sur une observation des membres de l’équipe (compléter une fiche d’observation) en l’appréhendant sous un angle un peu différent, en utilisant un filtre qui englobe la situation en entier, le passé du jeune, son environnement et se décaler par rapport à l’acte délictueux.
    • Appréhender notre relation au jeune dans cette nouvelle dynamique et envisager une prise en charge globale (éducative, psychologique, sexologique) pour un résultat optimal.