Dans le rapport annuel sur l’état du sexisme en France publié en début d’année par le Haut Conseil à l’Égalité, 9 femmes sur 10 déclarent avoir personnellement subi une situation sexiste.

La vie professionnelle n’est pas épargnée par les violences sexuelles et sexistes : 25% des agressions sexuelles et 5% des viols ou tentatives de viols sont commis sur le lieu du travail. 1 personne sur 5 déclare avoir été confrontée au harcèlement sexuel au cours de sa vie professionnelle (Enquête sur le harcèlement sexuel au travail – Études et résultats – Mars 2014) et seule une très faible minorité de victimes de harcèlement au travail (9 à 16%) parvient à briser le mur du silence (Enquête IFOP Fondation Jean Jaurès – Octobre 2019).

Cependant, si les violences sont encore nombreuses, les faits sont plus rarement signalés , notamment dans les milieux de soin où la parole commence à peine à se libérer avec le #metoo hôpital. Des syndicats étudiants et des soignant·es dénoncent la «culture carabine» et « patriarcale » ancrée à l’hôpital, terreau des violences sexistes et sexuelles.

Pourtant ces violences sont encadrées juridiquement et des dispositifs de signalement ont été mis en place. Le gouvernement prévoit de renforcer ces mesures en intégrant une formation obligatoire des professionnel·les dès 2024. Il est essentiel aujourd’hui de former les personnels à repérer, prévenir, lutter contre les violences sexuelles et sexistes au travail.

Dans les dispositifs mis en place, les professionnels occupant des fonctions de direction, notamment les RH, les cadres, ainsi que les personnes nommées référentes sont des maillons indispensables pour libérer la parole, appliquer les procédures, repérer et traiter les situations de violences.